24/09/2020
Lyon
Contrairement aux parcs urbains avec des styles paysagers définis, les forêts urbaines sont de vastes étendues boisées totalement naturelles. Même si elles sont artificiellement plantées, elles doivent tenter de réconcilier la biodiversité et la nature, avec l’humanité. Fleurissant partout à travers le monde, la première du genre va bientôt voir le jour à Lyon…
La volonté de verdir les espaces urbains s’est déjà invitée dans de nombreuses villes du monde entier : des capitales européennes(Dublin, Madrid, Paris), mais aussi des grandes métropoles américaines (New York ou Toronto), sans oublier des villes plus modestes par-ci par-là (Ealing au Royaume-Uni ou encore Mantoue en Italie).
Des arbres, implantés au cœur de la ville pour rendre de multiples services écologiques : amélioration de la qualité de l’air(absorption des polluants…), stockage du gaz carbonique (lutte contre le réchauffement climatique), création d’une ombre salutaire en cas de fortes chaleurs (lutte contre la canicule), support de la biodiversité (champignons, plantes, insectes, oiseaux…).
Mais l’implantation d’une ville-forêt n’est pas sans effets négatifs : sa gestion a un coût (entretien, élagage), elle peut produire de l’ozone à des taux variables selon les espèces et le trafic routier du secteur, elle peut causer des allergies – notamment aux pollens…
L’intégration d’une forêt urbaine ne se fait pas sans une étude minutieuse de sa « terre d’accueil » : les caractéristiques du sol, l’ensoleillement, le vent), l’espace disponible sous terre… sont autant de paramètres à considérer pour limiter les contraintes de la ville sur les arbres.
Prévue sur le quartier de la Duchère, dans le 9e arrondissement de Lyon, la forêt urbaine va s’étendre sur 1 000 m² et suppose l’arrivée de 4 500 à 6 000 arbres sur la zone.
Le projet s’appuie sur les préceptes du japonais Akira Miyawaki, un expert en écologie rétrospective appliquée à la restauration des forêts natives : sa méthode prévoit, entre autres choses, la combinaison de plusieurs essences (une quarantaine), susceptibles de favoriser le butinage des abeilles et de croître, quelles que soient les conditions climatiques (canicule ou gel).
« Grâce à la sélection qu’on aura faite, on va avoir une forêt très dynamique qui pourra jouer son rôle de filtrer l’air, de climatiser, d’accueillir des oiseaux, de protéger notre eau, mais surtout de stocker du carbone », déclare le fondateur de Forestor, Daniel Boudaille.
Sous l’impulsion de l’opérateur généraliste de l’immobilier de la ville, la Société Anonyme de Construction de la Ville de Lyon (SACVL), la forêt urbaine de Lyon va être implantée, à partir de l’automne 2020, au pied de la résidence Plateau Sud, actuellement engagée dans un réaménagement en écoquartier.
L’objectif de la SACVL : compenser son empreinte carbone ! Mieux, comme la société est à l’origine de la construction d’environ 200 logements par an, elle souhaite désormais systématiquement planter de la végétation afin d’observer une certaine équivalence de surfaces entre le vert et le béton.
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Sources :
https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/quand-la-foret-envahira-la-ville-1181151 https://www.lebonbon.fr/lyon/news/lyon-foret-urbaine-1-000-m%C2%B2-9e/
https://positivr.fr/foret-urbaine-6000-arbres-lyon/
https://theconversation.com/les-forets-urbaines-essentielles-aux-villes-de-demain-94335
https://www.arbre-patrimoine.fr/de-nouveaux-concepts-de-foret-urbaine/ https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/07/25/les-forets-urbaines-font-sens-dans-les-villes-denses_5493101_3234.html
https://www.bfmtv.com/environnement/lyon-une-foret-urbaine-va-etre-plantee-dans-le-9e-arrondissement_AN-202006130063.html
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