04/03/2025
Conseils d'investissement
L’année 2025 marque une évolution contrastée du marché immobilier au sein des grandes métropoles françaises. Après une année 2024 marquée par une baisse significative des prix, certaines villes amorcent une reprise timide tandis que d’autres poursuivent leur décroissance. Cette dynamique oscillante s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’évolution des taux d’intérêt, les nouvelles régulations environnementales et les mutations sociétales en matière de logement.
Après une correction importante de -6,8 % en 2024, les prix de l’immobilier connaissent une légère remontée en 2025 dans plusieurs grandes villes françaises. Des métropoles telles que Lyon (+0,6 %), Montpellier (+0,9 %) et Rennes (+0,7 %) affichent des signes de stabilisation, traduisant un regain progressif de la demande. Paris et Marseille enregistrent une croissance plus modérée avec respectivement +0,2 % et +0,1 %, illustrant une relative accalmie après les fluctuations des dernières années.
Selon l’agence immobilière SGL- site, d’autres grandes agglomérations comme Nantes (-1 %) et Bordeaux (-0,6 %) poursuivent leur tendance baissière. Cette situation s’explique principalement par un déséquilibre entre l’offre et la demande ainsi qu’une adaptation progressive aux nouvelles réglementations environnementales qui impactent la valorisation des biens immobiliers.
Les évolutions des prix varient selon les villes et leur attractivité respective en février 2025 :
Si certaines villes bénéficient d’un regain de confiance des acheteurs, d’autres restent en difficulté, notamment celles où la demande peine à suivre l’offre disponible sur le marché.
L’un des principaux facteurs de soutien à la reprise immobilière en 2025 réside dans la baisse des taux d’intérêt. Selon l’Observatoire du Crédit Immobilier / CSA, les taux d’intérêt sont passés de 4,35 % à 3,5 % en seulement un an, offrant ainsi aux emprunteurs des conditions bien plus attractives qu’en 2024 pour accéder à la propriété. Cette tendance favorable devrait se poursuivre au cours de l’année, avec une projection de 3 % avant l’été 2025, ouvrant ainsi la voie à un regain d’activité dans le secteur.
La diminution des taux d’intérêt se traduit directement par une amélioration du pouvoir d’achat immobilier :
L’entrée en vigueur de nouvelles normes énergétiques impose aux propriétaires de mettre leurs biens en conformité avec des exigences en matière de performance thermique et énergétique. Cette évolution réglementaire, notamment à travers le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), vise à encourager la rénovation des logements afin de limiter leur impact environnemental. De nombreux propriétaires, confrontés à des coûts de mise aux normes parfois élevés, préfèrent retirer leur bien de la vente ou différer leur projet, réduisant ainsi l’offre disponible. À l’inverse, les logements bénéficiant d’un DPE performant (classes A et B) deviennent plus attractifs et voient leur valeur se stabiliser, voire augmenter.
Les préférences des acquéreurs ont également évolué ces dernières années. Depuis la crise sanitaire, la recherche de logements plus spacieux avec des extérieurs reste une tendance forte, favorisant ainsi les périphéries urbaines et les villes moyennes au détriment des hypercentres. Cette mutation des comportements d’achat redéfinit la dynamique du marché et incite les promoteurs à repenser l’aménagement de nouveaux programmes immobiliers.
L’année 2025 s’annonce comme une période de transition pour le marché immobilier français. La baisse des taux d’intérêt offre des perspectives favorables aux acheteurs, tandis que les nouvelles exigences environnementales et la réduction de l’offre de logements maintiennent une pression sur les prix. Si certaines villes amorcent une reprise progressive, d’autres restent en difficulté, témoignant d’un marché hétérogène et en pleine reconfiguration.