Immobilier : Pourquoi ne pas transformer les bâtiments vacants ?

02/11/2021
Conseils d'investissement

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Dans une démarche plus respectueuse de l’environnement, conforme aux objectifs de la loi « Climat et Résilience », la tendance est à la reconstruction d’espaces déjà urbanisés – notamment les logements vacants. En 10 ans, leur nombre a augmenté de moitié, pour atteindre 3 millions de biens inoccupés. Aujourd’hui, « bâtir la ville sur la ville » appelle à se réapproprier ces espaces…

Loi Climat : « zéro artificialisation nette » d’ici 2050

L’objectif de la loi Climat appelant « Zéro artificialisation nette » d’ici 2050 implique, qu’à cette date, les sols ne soient plus bétonnés, sans avoir été, au préalable, « rendu à la nature ». À ce jour, c’est le seul moyen de préserver la biodiversité et de limiter l’étalement urbain.

Aujourd’hui, le taux moyen, pour la France, varie de 16 000 à 61 000 hectares par an, selon les moyens de mesure (analyse cadastrale, images de satellite…). Dans tous les cas, ces chiffres sont supérieurs à la moyenne européenne et augmentent plus rapidement que la population.

Parmi les facteurs aggravants de la situation, la sous-exploitation du bâti existant et le développement des résidences secondaires, occupées par intermittence…

3 millions de logements vacants, +50 % en 10 ans

Initiée depuis quelques années, la tendance à ré-utiliser les bâtiments existants, vacants à d’autres usages, va s’accélérer pour soutenir l’objectif de la loi Climat – et cela, quelle que soit la couleur politique des mairies. En 10 ans, le nombre de logements inoccupés a augmenté presque de moitié, pour atteindre 3 millions d’habitations – du fait de leur vétusté notamment.

« À Bordeaux, nous avons un gros enjeu de réhabilitation du patrimoine ancien dégradé et un nombre important de logements vacants. Nous étudions donc comment les remettre à la location, plutôt que de continuer à construire en périphérie, accentuant ainsi l’étalement urbain », précise le maire écologiste Pierre Hurmic[1].

Le maire PCF de Nanterre, Patrick Jarry, qualifie cette évolution de « incontournable » entreprise sur ses terres depuis longtemps : « Aujourd’hui, nous sommes déjà à des distances lointaines des centres urbains, et on ne peut plus penser que l’on va continuer ainsi. C’est une question environnementale, mais aussi de qualité de vie : cette extension de la ville pose le problème des transports et de la mobilité. » 1mise en lumière par le mouvement des gilets jaunes…

Les promoteurs engagés à « réparer la ville »

Au-delà de l’expression popularisée dans les campagnes électorales, prônant de « refaire la ville sur la ville », les promoteurs, déjà actifs sur ce positionnement, préfèrent parler de réparations, contribuant à transformer la ville de manière plus horizontale, afin de répondre au manque de logements – notamment chez les ménages les plus modestes.

Mais il est difficile de réaliser cette requalification sans le soutien de l’état et des municipalités. En effet, « si l’on s’en tient au seul coût d’entrée, un opérateur doit mobiliser deux à trois fois plus d’argent pour acquérir un terrain sur lequel il existe déjà un bâtiment. Mais c’est un sujet dont les investisseurs, les fonds d’investissement et les épargnants peuvent se saisir », précise Joachim Azan, président de Novaxia, spécialiste de ce type d’opérations. 1

Au total, 56 projets de transformation du bâti vacant sont en cours dans tout l’Hexagone : à Toulouse, un ancien parking va devenir des logements verdoyants ; à Paris, un immeuble de bureaux va permettre de créer 40 habitations…
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Autre source : https://www.strategie.gouv.fr/publications/objectif-zero-artificialisation-nette-leviers-proteger-sols
[1] Citation : https://www.nouvelobs.com/immobilier/20210924.OBS49021/et-si-on-transformait-les-batiments-existants-au-lieu-de-construire-et-de-betonner-les-sols.html
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